Le projet Greenfeed vise à développer la mobilité électrique des particuliers et professionnels au plan national en proposant aux conducteurs et gestionnaires de flotte de nouveaux services, parmi lesquels la recherche et la réservation de bornes de recharge, le pilotage des puissances de ravitaillement, l’optimisation énergétique des trajets. Pour parvenir à son objectif, le programme a permis de mettre au point, à destination de tous les acteurs concernés (opérateurs d’énergie, de mobilité et de recharge, gestionnaires du réseau de distribution, électromobilien, Gireve, stations de ravitaillement), des solutions logicielles et matérielles interopérables et universelles, qui, au final, aident à faire, de façon fiable et sécurisée, le plein des batteries des engins branchés.
EN 5 ACTES
Depuis le démarrage d’une voiture électrique éventuellement réservée auprès d’un opérateur de mobilité, jusqu’à la gestion intelligente de l’énergie fournie, Greenfeed joue sur un scénario en 5 actes pour lesquels lesdites solutions logicielles et matérielles ont été développées. Le premier concerne le choix d’une station de ravitaillement. A partir de critères définis par l’utilisateur, comme la puissance du débit et la zone géographique, une liste de points de charge disponibles est proposée, au sein de laquelle l’électromobilien sélectionnera celle dont il pourra réserver l’usage sur un créneau horaire précis. Acte II : Pour rejoindre la borne retenue, un algorithme va s’activer à optimiser l’itinéraire d’un point de vue énergétique, en fonction de la capacité encore exploitable de la batterie, du profil de la route, et de quelques autres paramètres. Acte III : Une fois le véhicule connecté à la borne, un dialogue s’établit entre eux pour définir un profil de recharge.
AU COURS DU RAVITAILLEMENT
Acte IV : En cours de ravitaillement, l’opérateur de recharge peut recevoir une information de l’opérateur d’énergie l’informant d’une modification de la puissance électrique disponible, notamment lorsqu’il s’agit de privilégier l’exploitation des énergies renouvelables. Moins de vent, et la production éolienne est moindre ; un nuage s’en va, et celle obtenue de panneaux photovoltaïques s’améliore. Le profil de recharge est ainsi revu, et l’électromobilien en est informé avec une nouvelle estimation du temps nécessaire pour terminer le ravitaillement des batteries. Enfin, le dernier acte concerne la gestion intelligente de la consommation et de la production d’électricité. L’opérateur d’énergie supervise le fonctionnement du site jusqu’à limiter les appels de puissance en période de pointe.
9+3 PARTENAIRES…
Tous les partenaires embarqués dans le projet Greenfeed ont travaillé ensemble, chacun apportant sa petite pierre à l’édifice selon son propre domaine d’activité. Ainsi BeNomad, Enedis, G2 Mobility, GridPocket, Kerlink, l’Institut Mines Télécom, les Mines de Saint-Etienne, Télécom Saint-Etienne, Vulog, auxquels se sont associés EDF R&D, Gireve, et l’institut Vedecom. De concert, ils ont porté 5 grands chantiers principaux. Le premier, pour assurer les échanges via wifi d’informations et de consignes entre le véhicule et l’infrastructure de recharge (IEC 15118), afin de négocier un profil. Le deuxième visait à fiabiliser la communication entre le centre de contrôle et les bornes. Certaines de ces dernières, trop isolées, comme dans le Finistère par exemple, recalaient le réseau 3G. C’est la technologie LoRa longue portée (2.400 mètres environ), sans fil, et faible consommation, qui a été retenue, associée au protocole OCPP.
ENGAGÉS AUTOUR DE L’INTEROPÉRABILITÉ
Avec le troisième chantier, il s’agissait de « développer un système de gestion d’énergie (EMS) pour assurer la communication entre l’infrastructure de recharge et le réseau de distribution énergétique ». Dans un quatrième lot, les partenaires concernés ont conçu des applications spécifiques à la mobilité électrique dont le rôle est de permettre d’accéder « aux services de recherche et de réservation de points de charge, de guidage sous contrainte énergétique, de facturation et de paiement ». Enfin, le dernier avait pour objectif d’implémenter, via des webservices, « l’interopérabilité entre les infrastructures de recharge et les plateformes d’itinérance ».
L’OPÉRATEUR DE RECHARGE AU CENTRE…
Placer l’opérateur de recharge au centre du dispositif est tout à fait naturel, puisque les différentes communications l’impliquent directement où ont pour objectif de mener ou d’intervenir sur son réseau. Ainsi, des interfaces ont été développées entre lui, et, respectivement, les véhicules électriques, Gireve, le gestionnaire d’énergie, celui du réseau ; une autre relie ses bornes avec le centre de contrôle.
…DERRIÈRE LUI L’OPÉRATEUR D’ÉNERGIE…
Si l’opérateur d’énergie est associé au scénario qui favorise la mobilité électrique, c’est pour plusieurs raisons incontournables : proposer une électricité au meilleur prix, soutenir l’exploitation des énergies renouvelables, gérer une production et un stockage local, et remonter à l’électromobilien des informations qui ont un impact sur son temps d’attente à proximité de la borne de recharge.
…ET L’OPÉRATEUR DE MOBILITÉ
L’opérateur de mobilité fournit des services aux électromobiliens visant à simplifier l’utilisation des véhicules électriques. Son catalogue d’actions est des plus larges, puisqu’il commence avec la mise à disposition éventuelle d’engins branchés et se referme sur la gestion de la facturation de la recharge. Entre les 2, diverses plateformes pour rechercher et réserver les bornes, connaître leurs caractéristiques et leur disponibilité en temps réel, mais aussi des moyens pour y accéder (badge, application mobile) et un système de navigation adapté aux VE.